Hier, j’ai assisté à la première projection du film « Génération Working Holiday Visa » réalisé par mes amis Laurent Lingelser et Florian Mosca. C’est un webdocumentaire sur 10 jeunes français partis tenter l’aventure du working Holiday Visa en Australie, au Canada, en Nouvelle Zélande, au Japon ou en Corée pendant 1 an. Merci à eux pour ce formidable film qui m’a inspiré pour cet article.
Chaque jour, nous nous fixons des objectifs toujours plus difficiles à atteindre. Souvent d’ordre matériel, nos objectifs personnels, professionnels, amoureux, nous obnubilent et animent en permanence nos pensées. Ils permettent d’orienter notre vie, nos actions du quotidien, et donnent un sens à ce que l’on pourrait appeler « une quête permanente du bonheur ».
La réalisation de ces objectifs nous apparait souvent comme la condition sine qua none au bonheur : exploser ses objectifs pros, acheter un appartement, terminer son premier triathlon, courir 1h, perdre du poids… La finalité de nos actions est alors bien supérieure à nos actions elles-mêmes. Qu’importe les sacrifices, la possession serait plus importante que la quête : « si je termine cette course, alors, je serai heureux ».
Cette vision occidentale est la meilleure manière de s’éloigner du bonheur . En effet, la réalisation des objectifs n’est pas la meilleure façon d’être heureux, car de nouveaux objectifs surviennent en permanence avec une fuite en avant vers le « toujours plus ». N’avez vous jamais été déçu de votre sentiment à la fin d’examens réussis avec brio ? pas d’explosion de joie ou d’euphorie incroyable comme ce que l’on aurait pu imaginer. Et si finalement, le bonheur, c’était chemin ?
« L’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même »
Robert Louis Stevenson
Evidemment, se fixer des objectifs, c’est important, mais c’est aussi très personnel. Qu’ils soient sportifs ou non, professionnels ou personnels, il ne tient qu’à vous de vous fixer vos objectifs de l’année. Ensuite, qu’importe votre niveau, l’ascension de la montagne procure un plaisir bien plus grand que mettre un pied sur le sommet. Apprécier chaque pas, chaque paysage, les doutes, les réussites, les peurs, c’est ici que se trouve le bonheur.
Le plus important n’arrive pas au bout du chemin, mais bien avant ! Rappelez vous la citation de Robert Louis Stevenson « L’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même ». Rester fixé sur nos objectifs nous empêchent de profiter du moment présent. Il faut donc ressentir le moment présent pour atteindre une forme de « Paix intérieure » qui nous détache de l’objectif à atteindre. La quête est donc bien plus importante que la possession.
Atteindre son objectif implique de s’en détacher. Si l’on se concentre sur le chemin à parcourir, quel qu’il soit, ce qui doit être sera ! Le succès est une conséquence et non un but. Certains sportifs de haut niveau donnent ce sentiment de « détachement », comme si la victoire n’était pas leur but ultime. Attention, bien au contraire, mais ils sont simplement concentrés sur le chemin à parcourir pour y arriver. La victoire étant une conséquence de l’ensemble des briques additionnées lors des entrainements et des matchs !
Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver.
Marcel Proust
À titre personnel, mon objectif de l’année est de participer à mon premier Ironman (un triathlon longue distance) le 28 juin à Nice. Cette course constitue pour moi le plus grand défi que je me suis jamais lancé. Tous les jours, je me concentre sur la préparation de la course mais cette préparation est en elle même un défi ! La réaliser est déjà un accomplissement et je profite au maximum des petits moments uniques qu’elle me fait vivre : Paris à 6h30, la campagne pour de longues sorties de vélo, des rencontres uniques, un stress permanent qui me soulève le coeur au milieu de la nuit. La course est secondaire.
À vous de jouer ! Profiter de l’ensemble des chemins empruntés, et n’oubliez pas de faire des pauses pour profiter de l’instant.
Excellent mec ! Faut rêver, faut l’faire, faut partir ! Tant de voyages à venir !!!
Bel article, bravo !